Durée 14’46’’

Les AG ont commencé sur un parking et dans le froid à Sesquières. Elles témoignent d’une réelle envie de changer les choses sans pour autant savoir comment y parvenir. Un espoir était là qui permettait de passer des heures dehors à peine protégé de la pluie et du vent, rythmé par les interventions de chacun et des votes à main levée.  Elles ont pu trouver ensuite l’abri d’un gymnase en banlieue, puis au final de la salle Mermoz à Toulouse. Elles ont été suivies par des centaines de gilets jaunes dans une ambiance d’abord houleuse, puis de plus en plus studieuse et productive. Autour de l’assemblée proprement dite, on trouvait des stands de différentes commissions qui se sont créés au fur et à mesure : Action, défense collective, cagnotte, etc.

L’épisode rend compte dans un second temps de l’ADA N°1 de Commercy, une assemblée « nationale » des assemblées Gilets jaunes qui marque un effort de structuration du mouvement dont une des caractéristiques restera cependant le refus obstiné de tout leader ou de figure représentative. Suivront plusieurs autres ADA, à chaque fois dans une ville différente. L’épisode 12 retracera par exemple l’ADA N°3 qui aura lieu dans l’Allier à Montceau les Mines au mois de juin.

Dans les ADA sont remontées par les "mandatés" les idées ou les propositions venues des groupes ou assemblées locales. On décide alors d’orientations ou de revendications mais celles-ci, rapportés à nouveau par les mandatés doivent être à nouveau revotées et approuvées par les Gilets jaunes au niveau local.

Les assemblées ont étés moins médiatisées que les manifestations, elles ont cependant permis à beaucoup de Gilets jaunes de se frotter à la politique (au sens noble, pas au sens partisan). Certains ont pu trouver cela épuisant ou décevant, d’autres ont pu s’aguerrir et s’engager au sein d’un parti déjà existant, ou d’un parti nouvellement crée (comme Archipel citoyen à Toulouse), certain(e)s vont ainsi devenir élu local ou même député ! évidemment d'opposition...