Odile est la seule personne dont le prénom figure en tête d’un épisode et dont j’affiche finalement l’identité. Elle a fondé l’association Handi-social qui déjà avant les Gilets jaunes menait des actions hautes en couleur et en risque juridique pour dénoncer l’inaction des autorités vis-à-vis de l’accessibilité dans la vie quotidienne, l’acquisition d’un logement, et autres injustices liées aux personnes en situation de handicap visible, ou invisible.

Dans son combat elle dénonce le « capacitisme » et le validisme » qui préfèrent les jeunes blancs, trentenaires et en bonne santé aux autres composantes de la population.

Adulée par les uns, critiquée par d’autres, elle est devenue au fil des semaines une figure de la contestation toulousaine, roulant en fauteuil tous les samedis avec d’autres handicapés et n’hésitant pas à prendre des risques face au canon à eaux ou aux charges de la police. Elle a incarné visuellement le choc du pot de terre contre le pot de fer et sera finalement interdite de manifester par la justice.

 Pour la petite histoire, elle siège aujourd’hui au conseil municipal avec Archipel Citoyen et continue de s’insurger contre toutes les injustices faites aux handicapés comme aux injustices de toute nature. Le nombre de procès à son encontre et à l’encontre de ses soutiens continue d’occuper régulièrement l’actualité judiciaire toulousaine.